Actualité boursière et financière

Clôture de Wall Street : pause après les records

Clôture de Wall Street : pause après les records La séance a été hésitante mardi à Wall Street, et les indices ont finalement marqué une pause, après avoir battu la veille de nouveaux records historiques. Les investisseurs ont digéré les résultats trimestriels contrastés de trois grandes banques, avec un accueil positif pour Goldman Sachs et JPMorgan, mais une sanction pour Wells Fargo. Alors que le conflit commercial était passé au second plan ces dernières séances, Donald Trump a rappelé aux marchés que rien n'était réglé, en déclarant que le chemin était encore long vers un accord, et que d'autres produits chinois pourraient être taxés. Le pétrole a par ailleurs pesé sur la tendance, avec un baril de brut léger américain en repli de plus de 3% à la clôture, alors que les tensions semblent s'apaiser entre Washington et l'Iran.A la clôture, le Dow Jones recule de 0,09% à 27.334 points. Le S&P500 perd 0,34% à 3.004 points, et le Nasdaq cède 0,43% 8.223 points.Trump remet une pièce dans la machineLe président américain a renoué avec ses commentaires menaçants dans le conflit commercial. Donald Trump a jugé que le chemin était encore long vers un accord avec Pékin et il s'est dit prêt à taxer pour 325 milliards de dollars (290 milliards d'euros) de produits chinois supplémentaires si nécessaire. La Chine est censée acheter des produits agricoles américains et Washington va s'assurer que c'est bien le cas, a-t-il ajouté, à l'occasion d'une réunion de son gouvernement.Des résultats contrastés pour les banquesLa saison des publications trimestrielle est rentrée dans le dur mardi, avec les résultats de trois grandes banques américaines. JPMorgan gagne 1,1% : la première banque mondiale a réalisé un bénéfice record, mais des signes d'alerte persistent notamment sur sa marge nette d'intérêts, qui a reculé de 2,49% au deuxième trimestre. Goldman Sachs gagne 1,9% après avoir publié un bénéfice supérieur aux attentes. Enfin, Wells Fargo chute de 3,1% malgré un bénéfice trimestriel en hausse. Ces résultats contrastés rappellent aux investisseurs que les baisses de taux fragilisent l'équilibre financier du secteur bancaire, alors qu'un nouveau geste de la Réserve fédérale est attendu à la fin du mois. Les marchés évaluent toujours à 100% la probabilité d'une baisse de taux d'un quart de point.Powell toujours "déterminé à agir"Le président de la Réserve fédérale a d'ailleurs réaffirmé mardi la volonté de la banque centrale américaine à agir "de manière appropriée" afin de soutenir l'économie des Etats-Unis. Jerome Powell devait s'exprimer dans la soirée lors d'une conférence à Paris consacrée aux 75 ans des accords de Bretton Woods, à la veille de la réunion annuelle des ministres des Finances du G7 qui se tiendra mercredi et jeudi à Chantilly (Oise). De nombreux responsables de la Fed sont convenus lors de la dernière réunion de l'institution du fait que les craintes concernant les tensions commerciales et le faible niveau de l'inflation plaidaient en faveur de mesures de stimulation, selon le texte de son discours. "Nous surveillons attentivement ces évolutions et évaluons leur implication pour les perspectives de l'économie et de l'inflation aux Etats-Unis et agirons de manière appropriée pour soutenir l'expansion", lit-on dans le texte, dont l'agence Reuters a pris connaissance.Le pétrole termine en baisse, accalmie avec l'Iran ?Les cours du pétrole ont terminé en forte baisse sur le marché new-yorkais Nymex sur fond d'apaisement des tensions entres les Etats-Unis et l'Iran. Le contrat août sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a perdu 1,96 dollar, soit 3,29%, à 57,62 dollars le baril. Le Brent de mer du Nord à échéance en septembre a cédé 2,13 dollars (3,20%) à 64,35 dollars.Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré à la chaîne de télévision NBC que le pays serait ouvert aux négociations si les États-Unis allégeaient les sanctions à son égard. De son côté, Donald Trump a déclaré que "beaucoup de progrès" avaient été accomplis pour sortir de la confrontation, mais il n'a pas donné de détails. L'Iran a démenti être prêt à négocier sur son programme de missiles balistiques, contrairement à ce qu'avait déclaré le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo.Parmi les poids-lourds du secteur, ExxonMobil a cédé 1,5%, Chevron 0,8%, ConocoPhillips 1,5%, Schlumberger 1%, Baker Hugues 2,4%, Halliburton 2,5% et Transocean a abandonné 4,4%.Les taux bougentPlusieurs indicateurs américains ont animé la séance, à commencer par les ventes au détail, ressorties supérieures aux attentes pour le mois de juin et confirmant ainsi la vigueur des dépenses des ménages. Cette statistique a entraîné une hausse des rendements américains. Le rendement des Treasuries à 10 ans augmente de 3,1 points de base, à 2,12%.Sur le marché des changes l'indice dollar gagne 0,40% à 97,31 points face à un panier de devises de référence. L'euro recule de 0,36% à 1,1213 après la dégradation plus importante que prévu du moral des investisseurs allemands en juillet. En cause, selon l'enquête publiée par l'institut de recherche économique ZEW, le conflit commercial persistant entre la Chine et les Etats-Unis et des tensions géopolitiques entre Washington et Téhéran.VALEURS A SUIVREGoldman Sachs (+1,9%). La banque a publié une baisse de 6% de son bénéfice trimestriel, la banque ayant souffert d'un niveau de trading obligataire particulièrement atone et d'une activité de souscription de prêts déprimée... Sur trois mois, le bénéfice de l'établissement est revenu à 2,20 milliards de dollars, soit 5,81 dollars par action. Le produit net bancaire a pour sa part reculé de 2%, à 9,46 milliards de dollars. Les analystes anticipaient 4,90$ et 8,85 milliards de dollars.Wells Fargo (-3,1%). Le groupe publié ce mardi un bénéfice trimestriel en hausse de 22%, grâce à la réduction de ses coûts. Le bénéfice net de la quatrième banque américaine s'est ainsi établi à 5,85 milliards de dollars, soit 1,30$ par action, contre 98 cents par action un an plus tôt. Les analystes attendaient un bénéfice de 1,15/1,20$ par action. Le management du groupe avait indiqué en avril que la marge d'intermédiation (net interest margin ou NIM)devrait baisser pour l'ensemble de 2019, citant les perspectives sur les taux d'intérêt et une concurrence accrue sur le marché du crédit et des dépôts.JP Morgan Chase (+1,1%) a fait part d'une hausse de 16% de son bénéfice net au titre du deuxième trimestre 2019, la progression du revenu net d'intérêts, ainsi qu'un effet fiscal favorable, ayant permis à la banque américaine de plus que compenser un repli des activités de trading.Johnson & Johnson (-1,6%). Le conglomérat pharmaceutique et médical américain a publié ce mardi un bénéfice en forte hausse de 41,8% au titre du deuxième trimestre, grâce notamment à son pôle pharmaceutique. Le géant de la santé a dégagé sur la période avril-juin un résultat net de 5,61 milliards de dollars, soit 2,08 dollars par action, contre 3,95 milliards (1,45 dollar/action) un an plus tôt. Les ventes du groupe se sont en revanche tassées de 1,3% à 20,56 milliards de dollars.Tesla (-0,4%). Le constructeur de voitures électriques a abaissé mardi le prix de sa 'Model 3', son modèle le plus populaire et a abandonné les versions standard de ses Model X et S pour simplifier son offre quelques jours après l'annonce d'un nombre record de livraisons.